Giverny
Giverny est la première étape de notre voyage en Normandie après un court arrêt à Paris pour se remettre du décalage et avant de récupérer la voiture avec laquelle nous parcourrons les routes de notre itinéraire. En 2024, avec le 150e anniversaire de l’impressionnisme, s’arrêter à Giverny est un incontournable. Après une sortie difficile de Paris et près de deux heures de route, nous arrivons à Giverny. Nous laissons l’auto devant le gîte où nous dormirons et allons manger au Au Coin du Pain’tre. De délicieux sandwichs nous attendent ainsi qu’un fraisier accompagné d’un café.
Giverny, c’est le pays de Claude Monet. Nous avons visité sa maison devenue musée où les pièces ont conservé les couleurs définies par Monet. Des reproductions des toiles qui ornaient les murs à l’époque sont disposées aux mêmes endroits et dans le même format que les originaux. Nous visitons aussi les jardins adjacents au musée, eux aussi dessinés par Monet et qui lui serviront d’inspiration pour nombres de ses toiles et certaines de mes photos.
Le lendemain matin nous visitons le Musée de l’impressionnisme situé tout près. On y présente en ce 150e anniversaire de l’impressionnisme une exposition sur le thème de la mer dans l’impressionnisme.
Avant de nous rendre à Rouen, nous nous dirigerons vers Chambois, village dont sont originaires les ancêtres maternels de Micheline. Comme nous avons des indications plutôt approximatives, tout ce que nous trouvons est cette affiche au coeur du village.
Rouen
L’arrivée à Rouen fut difficile car l’hôtel Le Vieux Carré était situé sur une rue piétonne et le GPS nous faisait tourner en rond. Heureusement, après un appel à l’hôtel, la réceptionniste est venue à notre rencontre et nous a guidés vers un stationnement souterrain tout près de l’hôtel.
Après avoir déposé nos valises, nous découvrons la vieille ville. L’un des premiers endroits où se rendre quand on arrive dans une ville ou un village en France, c’est l’Office de tourisme. On y trouve une foule d’informations que ce soit sur les endroits à découvrir, où se stationner gratuitement ou à bas coût ou encore se procurer un CityPass.
Il est déjà près de 15h lorsque nous nous arrêtons pour manger une crêpe chez Raphael et Chocolat. Nous découvrons que les propriétaires sont un Français marié à une Québécoise et qu’ils se font les ambassadeurs des produits du Québec en France. On y trouve même la sauce à poutine de St-Hubert en plus des produits de l’érable et autres spécialités québécoises.
Après cette pause, nous visitons la Cathédrale de Rouen. Ce n’est pas que nous soyons catholiques, mais les cathédrales sont une expression du génie de l’homme qui me fascine. Et la France en possède plusieurs, et celle de Rouen est l’une des plus belles que j’ai pu admirer.
Le lendemain, nous nous dirigeons vers le Musée des Beaux-Arts dans lequel nous découvrons une exposition d’un des plus grands peintres du XXe siècle, David Hockney. L’exposition s’intitule Normandism. David Hockney travaille et vit en Normandie depuis 2019. Une salle, Moon room, est consacrée à une série de 13 dessins nocturnes à l’iPad et deux peintures sur toile. Une réflexion sur le thème de la nuit dans l’impressionnisme. Ce peintre aujourd’hui âgé de 86 ans ne cesse d’innover et de surprendre.
Après la visite au musée, nous retournons déjeuner chez Raphaël et Chocolat. Par la suite, nous visitons la ville en nous dirigeant vers la Place Saint-Marc. L’architecture de Rouen, d’inspiration normande, est un régal pour l’oeil d’un photographe. Les maisons très colorées ont chacune des détails architecturaux qui leur donnent un caractère distinctif.
En route vers la Place Saint-Marc, nous découvrons l’aître Saint-Maclou. L’aître est le nom que la population donnait au cimetière au Moyen-Âge. Au 16e siècle, la paroisse construisit trois galeries autour du terrain qui contiendront les os des anciens morts. Les galeries sont décorées de sculptures sur le thème de la danse macabre. Lors de notre visite, dans le cadre du festival Normandie Impressionniste 2024, nous avons pu apprécier une installation du Collectif Scale nommée Hulahoop. Cette installation dynamique est fort envoûtante à regarder.
Après une pause bien méritée, nous visitons le Musée de la céramique qui devrait plutôt se nommer Musée de la faïence. Rouen détenait au XVIIe siècle le monopole de la production de la faïence en France. Le musée trace l’histoire de la faïence à Rouen et expose de superbes pièces conçues à Rouen à travers les âges. C’est un plaisir pour les yeux.
En soirée nous dînerons au restaurant Le Jehanne situé dans l’hôtel Radisson. Quelle découverte ce fut! Une cuisine toute en finesse où la créativité et la maîtrise des techniques culinaires sont à l’honneur. Authentique et frais, voilà la devise du Jehanne.
Étretat
On visite Étretat principalement pour admirer ses falaises. J’en avais lu beaucoup de bien mais rien ne remplace la vue de près. Marcher le long de ses falaises est une promenade qui peut durer de une à deux heures à l’aller en fonction de jusqu’où vous vous rendez. Pour notre part, nous nous sommes rendus jusqu’à la pointe de la Courtine en un peu plus d’une heure. Nous avons choisi de revenir par le chemin du petit Valaine, un chemin plutôt plat qui est bienvenu après avoir gravi les pentes le long des falaises. L’Office de Tourisme d’Étretat fournit une carte des falaises qui s’avère une source précieuse d’informations.
Sachez que se stationner à Étretat, et dans les grands centres touristiques de la Normandie et de la Bretagne, n’est pas toujours facile. Les stationnements au centre-ville sont très onéreux. Heureusement nous pouvons utiliser des stationnements situés à moins de 30 minutes de marche qui sont souvent disponibles et plus abordables.
Étretat, c’est aussi la ville de l’auteur d’Arsène Lupin, Maurice Leblanc, dont on peut visiter la demeure transformé en musée. Ce que nous n’avons pas fait. Il y a aussi une grande plage de petits galets. Il faisait trop froid pour s’y baigner à notre passage, fin mai. La Normandie est aussi l’endroit idéal pour s’acheter un imperméable. Un achat fort utile pour Micheline pour la suite du voyage.
Juno Beach
En ce 80e anniversaire du débarquement de Normandie, visiter le Centre Juno Beach est un incontournable. Juno Beach est la plage où sont débarquées les troupes canadiennes lors de l’opération Overload, nom donné à l’opération du débarquement. Le Centre nous raconte tout ce qui s’est passé en ce jour du 6 juin 1944 sur la plage de Juno et tout ce qui a précédé, une page d’histoire. C’est aussi l’occasion de rendre hommage aux combattants qui y ont laissé leur vie et de connaître quelques-uns des héros canadiens qui ont délivré la France du nazisme.
Mes photos du 80e anniversaire du débarquement de Normandie
Bayeux
Visiter le musée de Juno Beach suscite des émotions fortes. Avant de visiter les plages d’Omaha et le cimetière américain de Normandie, nous passerons la nuit à Bayeux qui se trouve tout près. Nous trouvons à nous loger chez Logis de Saint Jean, une chambre d’hôtes. L’accueil chaleureux de sa propriétaire, le confort de la chambre et de sa salle de bain, nous ont comblé. Le petit déjeuner était aussi copieux et délicieux, tout ce qu’il faut pour bien démarrer la journée.
Avant de nous rendre au cimetière américain, nous visitons le Musée de la tapisserie de Bayeux. Ce trésor de Bayeux nous dévoile une longue tapisserie de près de 20 mètres de long sur 50 centimètres de hauteur et nous raconte les évènements de la conquête de l’Angleterre par le Duc de Normandie en 1066. On peut dire que la tapisserie de Bayeux fût la première bande dessinée de l’Histoire. Impossible de passer à Bayeux sans voir la tapisserie. Allez-y tôt le matin, les foules y sont moins nombreuses.
Cimetière américain de Normandie
Le débarquement des Américains à Omaha Beach fût une toute autre histoire comparée à ce que les Canadiens ont vécu à Juno Beach. Juno est une plage plutôt plate tandis qu’à Omaha les Américains faisaient face à une falaise de plusieurs mètres. De plus, les défenses allemandes avaient été épargnées par les bombardements de la veille qui étaient tombés derrière ces défenses. C’est pourquoi le cimetière est si vaste. Il contient les dépouilles de 9 388 personnes. De voir autant de croix nous rappelle cruellement tous les sacrifices des hommes et des femmes, soldats et civils, qui ont vécu la deuxième guerre. Difficile de comprendre comment après cette guerre, on peut encore vouloir imposer une idéologie par une guerre. On ne peut s’empêcher de penser aux Ukrainiens qui vivent un conflit depuis plus de deux ans. Nous sortons de cette visite très émus. Et la prochaine fois que nous reverrons le film » Il faut sauver le soldat Ryan « , ce que l’on fera quelques jours plus tard, nous ne visionnerons pas ce film avec le même regard. Le cimetière américain de Normandie s’étend sur 70 hectares et il est très facile de se garer à proximité.
Granville
Nous voulions voir Granville pour deux raisons. Nous avions visionner une épisode de la série Échappées Belles et ainsi que la série Le New Look sur Apple TV+. Cette dernière série raconte la vie de Christian Dior dont une bonne partie se déroule pendant la seconde guerre mondiale. Sa maison a été convertie en musée, où l’on peut admirer et apprécier tout son talent et ce, même sans être amateur de mode. A part le musée, nous avons bien aimé faire le tour de la vieille ville ceinturée de remparts.
Mont Saint-Michel
Avant de nous rendre au Mont Saint-Michel, nous faisons un arrêt à Avranches. Cette journée là, il pleut averse. Pas grave, Micheline avec son nouvel imper et moi avec mes vêtements imperméables, ce n’est pas la pluie qui va gâcher une journée de notre voyage. Après un arrêt à l’Office de Tourisme pour se procurer une carte de la ville, nous partons à la découverte de celle-ci. Nous nous baladons dans ses rues et nous arrêtons au Scriptorial, où sont entreposés les manuscrits du Mont Saint-Michel. Les 10 salles du musées offrent une exposition sur l’histoire de l’écrit et la fabrication des manuscrits, des trésors.
Au sortir du musée, nous allons déjeuner au Bistro de Pierre, la formule du jour à 20 euros était magnifique. En quittant Avranches, nous nous dirigeons vers Genêts et les plages de la baie du Mont Saint-Michel. Il y a de beaux points de vue sur le Mont Saint-Michel.
Deuxième ville plus visitée de France après Paris, le Mont Saint-Michel est une autre merveille du génie humain. Pour nous préparer à sa visite nous avions regarder le documentaire Mont Saint-Michel : Résistance Through the Ages sur Prime Video. Cette vidéo, en anglais seulement sur Prime, raconte toute l’histoire de sa construction et les changements à travers les âges. Elle nous a permis de mieux apprécier notre visite et d’admirer tout le travail des hommes pour ériger et préserver le site, car bâtir un monument de cette ampleur sur une île était tout un défi. Pour visiter le site du Mont Saint-Michel, il faut être en forme, car on monte plusieurs centaines de marches pour se rendre à l’abbaye.
Se loger à Saint-Michel, tout près de l’Abbaye ofre plusieurs avantages. Des navettes passent devant les hôtels à toute les 10 minutes. Nous l’avons prise tôt le matin, le moment idéal pour visiter le site avant l’afflux des touristes. De plus, il est aussi possible de s’y rendre à pied, l’hôtel où nous logions était à 2,5 km de l’Abbaye pour environ 35 minutes de marche. Nous avons fait cette marche fort agréable pour revenir à l’hôtel. La proximité de notre hôtel au Mont Saint-Michel, nous a permis d’y admirer le lever ou le coucher du soleil sur le Mont.